Vous
avez aimé la veuve joyeuse, vous kifferez la joyeuse indécence !
Ce soir, c’est «la fête des copains» que personne ne raterait
pour rien au monde, il y a l’affluence des grands soirs aux
Briandières. L’accueil y est royal et manifeste, on s’y sent
bien, comme chez nous, les lieux respirent et sentent bon.
Octobre
fait ses débuts, satiné et frisquet, quelques nuages embuent et
ornent nos lèvres, les cœurs-pépites palpitent et pulsent nos
extraordinaires week-ends.
On a
de quoi défiler dans un espace presque rond, des loges improvisées
où l’indécence, malgré l’air naissant de cet automne humide,
est de mise entre deux collections, des seins à l’air à la petite
culotte, du ventre nu au grain de beauté élégamment placé ou au
dos offert, placide présence à soi entre deux nippes inventées.
Ainsi
donc, l’indécence est l’invitée d’honneur ce soir.
Pour
les yeux, on leur choisira des mets succulents, de quoi s’en
souvenir longtemps, de quoi s’en repaître avec gourmandise et, qui
sait, un zeste de concupiscence, que diantre !
Dites-leur indécence
et vous dites…
Débauche
de couleurs, de textures et de joie contagieuse pour la première
collection « ton
sur ton »
lors de laquelle on dévoile que, sous des draps jetés au débotté
au centre de l’arène, les sièges (sur lesquels nos augustes
fessiers vont peu à peu se poser), sont du même acabit que les
tenues que l’on porte !
Impudeur
ou exhibition, ramequines et ramequins dévalent les pentes du bon
sens, corps en avant, dans la pulsation improvisée du moment qu’il
faut ne pas lâcher d’une miette, que de spectateurs aux regards
affamés.
Lascivité
liquide de nos
points d’ancrage géographique pour explorer les replis de la
planète à bord de la collection « Fleuves
du Monde »
Immodestie
hilare d’affronter en une soirée les centaines de regards que
chacun nous porte sur les détails loufoques, incongrus
Témérité
partageuse pour la collection « Papiers…
tendance Charlie » qui décline
sous moult formes notre défi de ne pas succomber à la férocité
des mites obscurantistes
Hardiesse
des chorégraphies savamment concoctées avec mille et mille heures
de mitonnage en amont (hum hum) pour cette belle « vague
océane »
aux développements inespérés voire hilarants de nos évolutions
sur banc mobile…
Impertinence
iconoclaste ou cocasse
impolitesse, le
public en redemande et plonge dans l’histoire de la mode revisitée
Dé Joyeux pour une série « Vintage
des années 40 à 70 »,
trente ans balayés dans un Noir et Blanc étourdissant. Le public
aura-t-il que nous sommes entrés sur scène avec une volonté
chronologique que d’aucuns -historiens de l’art et autres- auront
vite suspecté de peu fiable ni approuvé ?
Incongruité
fatale et esthétique des intermèdes clownesques de deux trublionnes
bien en phase avec la tonalité de la soirée ! Cela happe le
public pour patienter entre deux passages de ramequins et ce, en
bonne compagnie puisque les Trodchefs sortent leur légendaire beat1
(Inconvenance
spectaculaire de l’opportunité? Charisme déchaîné ?
Jovialité consensuelle ?)
Grivoiserie,
foin de grossièreté,
loin des clichés de vulgarité commune, l’art extrême de nous
mettre à nu avec joliesse avec
cette immoralité
et cette licence
délibérée (peu d’obscénité
encore moins de pornographie
ni de stupre) de
déambuler dans des costumes superbes qui vont peu à peu tomber à
terre dans un maelström de générosité, « osez
l’effeuillage, Régine, osez ». Collection
finale :
excusez du peu, avoir à ôter dans un
ordre très personnel et chronologiquement improvisé et avec un
nombre (à peu près semblable)
- d’un chapeau,
- d’un vaste manteau cachant le tout,
- d’une chemise à déboutonner lentement,
- d’une jupe ou d’un pantalon,
- de deux chaussures ( à moins qu’on soit unijambiste)
- et de moult accessoires : sac, gants, foulard…
pour
finir par un dévoilement total, clou du spectacle !
Sous-vêtements prohibés ! Il faut alors nous voir « nu-e-s »
braver la pudicité attendue, ne choquer nullement par notre allure
inopportune, ostentatoire voire déplacée, mais sentir comment
l’adhésion du public ravi de tant d’audace et de « hors
norme » nous transporte et irrigue nos zygomatiques.
Il
faut force libations, bonne chère et breuvages à volonté pour
clore cette joyeuse nuit unique en son genre, indécente et
décidément jubilatoire ! Les rêves n’auront plus qu’à
célébrer nos chairs nues !
1
Créer son beat sans peine
http://fr.wikihow.com/cr%C3%A9er-un-beat-de-hip%E2%80%90hop